LA PACIFICATION DE GAND
Le 8 novembre 1576

1824 Pacification de GandAux mois d’octobre et de novembre 1576, les regards pleins d’espérance des habitants des Dix Sept Provinces des Pays-Bas étaient tournés vers la ville de Gand. Ils avaient conscience que l’hôtel de la ville de Gand était le théâtre de négociations qui devaient clôturer un chapitre obscur de l’histoire du pays.
La pacification de Gand était la fin provisoire d’une longue évolution des Pays-Bas, entamée peu après l’abdication de Charles Quint.
Sous le règne de son successeur Philippe II, le mécontentement politique, la puissance du protestantisme naissant et la menace de la fin imminente de la prospérité économique créèrent un malaise général qui conduisit aux excès des iconoclastes en 1566.
La réaction vigoureuse du redoutable duc d’Albe ne restaura qu’une paix temporaire et finalement ne réussit qu’à créer un nouveau climat de tension.
En 1572, les gueux réussirent à installer leur pouvoir en Hollande et en Zélande.
Sous la protection de Guillaume d’Orange, les insurgés purent se maintenir définitivement dans les deux provinces.
Après quatre années de guerre civile aux Pays-Bas, la lassitude de la guerre se fit sentir partout, à tout le moins dans les milieux qui ne poussaient pas le fanatisme jusqu’au refus d’accepter une autre issue que la victoire totale de leur religion. De divers côtés on chercha à mettre fin aux souffrances et à la misère.
Au printemps de 1576,une chance unique se présenta : le décès inopiné du gouverneur espagnol laissant le pouvoir inoccupé.
Tous les Etats encore fidèles à la couronne espagnole s’empressèrent de réunir leurs délégués. Les Etats Généraux ainsi constitués, prirent en main la direction du pays et s’efforcèrent d’établir des contacts avec les provinces révoltées de Hollande et de Zélande, et avec le prince d’Orange.
Le danger de mutinerie au sein des troupes espagnoles incita les deux parties à faire preuve de la plus grande modération dans les conditions préalables aux négociations.
Le 19 octobre 1576, les deux délégations entamaient les négociations de paix à l’hôtel de ville de Gand et, dix jours plus tard déjà, parvenaient à un accord complet. Avant même de recevoir la terrible nouvelle du déclenchement de la Furie espagnole à Anvers (4 novembre), les Etats Généraux et l’organe légal du gouvernement, le Conseil d’Etat à Bruxelles, avaient ratifié l’accord.
La signature solennelle eut lieu à l’hôtel de ville le 8 novembre 1576.
Grâce à la Pacification, la Hollande et la Zélande d’une part, et les autres régions des Pays-Bas d’autre part, rétablirent la paix et l’amitié réciproques.
Elles se promirent aide et assistance pour chasser les troupes étrangères. Les exilés des deux camps pouvaient retourner dans leurs foyers et retrouver leurs biens saisis.
La libre circulation des personnes et des biens était garantie dans les Dix Sept Provinces.
Aucun changement sur le plan de la religion : la Hollande et la Zélande demeuraient des provinces réformées, les autres régions restaient catholiques. Cet arrangement n’était toutefois que provisoire. Aussitôt les troupes mutinées chassées, la paix et le calme revenus dans le pays, une assemblée des Etats Généraux devait se réunir librement et prendre une décision définitive en matière religieuse.
La guerre civile prit fin et la solidarité entre toutes les régions des Pays-Bas était rétablie. Rapidement cependant la fragilité du compromis apparut. Le problème religieux était toujours latent et la loyauté envers le roi étaient autant d’éléments de discorde pour la jeune coalition des Dix Sept Provinces. Finalement une multiplicité d’oppositions personnelles, essentielles et de principe se manifestèrent en sens divers et se sont révélées plus puissantes que l’aspiration à l’intégration politique et à l’indépendance.

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