LE COUVENT DES FRERES MINEURS DE LIEGE

En 1229, trois ans après la mort de saint François d’Assise, quelques-uns de ses disciples virent s’installer à Liège dans le quartier de Beaurepart ; mais déjà en 1243, ils cédèrent leur couvent aux Prémontrés pour se loger définitivement plus près du cœur de la cité en Hors-Château, dans ce qui devint la «cour des Mineurs». C’est de cette époque que date leur église conventuelle dédiée au saint franciscain Antoine de Padoue, devenue, après le Concordat, le siège d’une nouvelle paroisse.
Du XIIIe siècle à la fin de l’ancien régime, la communauté franciscaine dite «des Frères Mineurs» a été étroitement associée à la vie communale, sociale et populaire de la capitale de la Principauté. C’est dans l’enceinte du couvent qu’étaient remisés les canons des milices liégeoises ainsi que le matériel destiné à lutter contre les incendies, assumée par les religieux eux-mêmes. Les Bons Métiers y tenaient leurs assemblées et plusieurs élections magistrales y eurent lieu dans les périodes les plus troublées de l’histoire communale.
On sait aussi que les gens poursuivis par la justice y jouissaient du droit d’asile et que les bourgeois de Liège se disputaient le privilège posthume d’être inhumés sous la bure franciscaine, dans le sous-sol de l’église ou du cloître.
Les bâtiments du couvent, contemporains de l’église, ont été démolis au XIIe siècle pour faire place à un ensemble imposant de constructions de style «Renaissance mosane» qui, affectées depuis la suppression de la communauté sous la Révolution jusqu’à nos jours, à des établissements commerciaux et à des habitations privées, ont été gravement sinistrées par l’explosion d’une bombe volante à la fin de la dernière guerre. Acquis par la Ville de Liège et actuellement en bonne voie de restauration complète, elles seront bientôt occupées par le Musée de la vie Wallonne.
Ainsi, cette institution, vouée aux traditions régionales de la Wallonie toute entière, assurera avec le concours de la Ville de Liège, la sauvegarde d’un vaste complexe architectural dont les murs furent témoins de maints événements, us et coutumes du passé liégeois.


	LE COUVENT DES FRERES MINEURS DE LIEGE En 1229, trois ans après la mort de saint François d’Assise, quelques-uns de ses disciples virent s’installer à Liège dans le quartier de Beaurepart ; mais déjà en 1243, ils cédèrent leur couvent aux Prémontrés pour se loger définitivement plus près du cœur de la cité en Hors-Château, dans ce qui devint la «cour des Mineurs». C’est de cette époque que date leur église conventuelle dédiée au saint franciscain Antoine de Padoue, devenue, après le Concordat, le siège d’une nouvelle paroisse. Du XIIIe siècle à la fin de l’ancien régime, la communauté franciscaine dite «des Frères Mineurs» a été étroitement associée à la vie communale, sociale et populaire de la capitale de la Principauté. C’est dans l’enceinte du couvent qu’étaient remisés les canons des milices liégeoises ainsi que le matériel destiné à lutter contre les incendies, assumée par les religieux eux-mêmes. Les Bons Métiers y tenaient leurs assemblées et plusieurs élections magistrales y eurent lieu dans les périodes les plus troublées de l’histoire communale. On sait aussi que les gens poursuivis par la justice y jouissaient du droit d’asile et que les bourgeois de Liège se disputaient le privilège posthume d’être inhumés sous la bure franciscaine, dans le sous-sol de l’église ou du cloître. Les bâtiments du couvent, contemporains de l’église, ont été démolis au XIIe siècle pour faire place à un ensemble imposant de constructions de style «Renaissance mosane» qui, affectées depuis la suppression de la communauté sous la Révolution jusqu’à nos jours, à des établissements commerciaux et à des habitations privées, ont été gravement sinistrées par l’explosion d’une bombe volante à la fin de la dernière guerre. Acquis par la Ville de Liège et actuellement en bonne voie de restauration complète, elles seront bientôt occupées par le Musée de la vie Wallonne. Ainsi, cette institution, vouée aux traditions régionales de la Wallonie toute entière, assurera avec le concours de la Ville de Liège, la sauvegarde d’un vaste complexe architectural dont les murs furent témoins de maints événements, us et coutumes du passé liégeois.
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