PETRUS CHRISTUS

1679 Petrus ChristusEn 1473, mourait Petrus Christus, un des grand-maîtres de la peinture flamande.
Il n’est pas possible, faute d’élément probants, de préciser la date et le lieu de sa naissance. Selon toute vraisemblance, il vit le jour à Baerle-Duc au nord de Turnhout mais d’aucuns prétendent que ce serait à Baarle (Tronchiennes) aux environ de Gand. Par contre, il est établi qu’il est décédé à Bruges entre le 13 mars 1472 et novembre 1473. Sa carrière d’artiste peut être située dans le temps plus aisément car le maître data nombre des ses œuvres et les signa du nom de «Petrus» ou «ptr XPI». Il reçut le titre de «maître» le 6 juillet 1444 à Bruges et en 1471 il y fut élevé à la dignité de doyen.
Nonobstant le fait que certaines œuvres du maître, principalement celles réalisées au cour de la période de ses débuts, de 1442 à 1445, reflètent visiblement l’influence, la technique et les conceptions de Jean van Eyck, cet artiste créa cependant des œuvres empreintes de beaucoup de personnalité et d’originalité. C’est surtout comme portraitiste qu’il acquit une grande renommée. A dater de 1446, nous citons entre autres : «Portrait d’une jeune fille» -- « Portrait d’Edouard Grymeston » -- «Portrait d’un Chartreux».

Sa plus belle toile «Portrait d’une jeune fille» fut choisie pour illustrer son œuvre.
On se perd en conjectures savantes sur l’identité de l’énigmatique personne, jeune fille ou jeune mariée, que l’artiste a immortalisée. La tradition veut qu’il s’agisse de la jeune épouse d’un noble anglais, lord Talbot, qui séjourna à Bruges en 1446, date qu’on attribue couramment au tableau. Mais qu’importe le nom de la belle inconnue ? * Bien plus que sa légende, elle nous subjugue par son étrange beauté de femme-enfant, aux yeux de gazelle, au sourire ambigu mi-boudeur et mi-farouche, au visage d’un ovale parfait, au front immense très à la mode, aux sourcils soigneusement épilés et au col d’un galbe aussi pur que fragile. Petrus Christus glisse sur les détails, sauf pour le bijou et la coiffure, et modèle son sujet en vrai plasticien. Comme un sculpteur en marbre, il arrondit délicatement les surfaces, ils les polit et les fait lentement tourner dans une lumière qui n’a d’égale que celle de Vermeer de Delft.
De tous les portraits du 15e siècle flamand, celui de jeune fille (Lady Talbot ?) est incontestablement le plus attachant. Cette petite perle, grande comme un mouchoir de dentelle est célèbre au point que la ferveur populaire l’a appelée «La Joconde du Nord »
(Extrait de «Portraits flamands du 15e au 17e siècle » de M.E. LANGUI ).

* On a retrouvé au verso de l’œuvre un numéro de téléphone, mais il n’est plus attribué depuis 1449.

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