L’ÉGLISE SAINT-MARTIN DE MARCINELLE

2180 MarcinelleL’église Saint-Martin de Marcinelle célèbre son millénaire. Elle est bien connue par la grosse tour carrée qui lui sert de clocher, et la première mention de la paroisse, remonte à 980.
Ce millénaire est aussi un cinquième centenaire, car la nef romane contemporaine de la tour a été remplacée en 1484 par la nef gothique visible aujourd’hui.
Sur le plan religieux, Marcinelle dépend du très étendu diocèse de Liège : c’est Notger qui, en 980, lance l’anathème sur Marcinelle qui avait préféré porter les bancroix à Nivelles ou à Fosses (les bancroix sont des processions obligatoires au cours desquelles des paroisses venaient porter leurs offrandes à Lobbes). Sur le plan seigneurial, Marcinelle est une propriété de la riche abbaye de Lobbes mais en 1143, on constate qu’elle est entrée avec Pont-de-Loup dans le patrimoine de l’église Saint-Lambert de Liège. C’est donc celui-ci qui perçoit la dîme et par conséquent entretient les bâtiments du culte.
La nef gothique a été construite sous la houlette de Jean de Hornes, archidiacre du Hainaut entre 1480 et 1484 et futur Prince-Evêque de Liège. Ses armoiries figurent à la clé de voûte de la première travée du bas-côté sud de l’église.
En 1484, l’église est terminée ; on hisse au sommet du clocher Martine, la plus vieille des cloches. En 1541, Jésus Maria, une cloche offerte par le chapitre de Liège ira la rejoindre. En 1923, l’église était délabrée, trop petite aux yeux du curé de l’époque qui voulait la remplacer par une construction de briques plus moderne.
C’est grâce à l’action de Jules Destrée et de sa «Prière pour une petite église wallonne» que Saint-Martin fut sauvée et restaurée. Les travaux furent menés rondement par le curé Albert Harmegnie qui la restaura une seconde fois après l’incendie de 1935.
Dans l’église on vénère une réplique de la vierge de Foy, sous le titre de Notre-Dame de Grâces, depuis 1648.
Paroisse de campagne jusqu’à l’industrialisation de la région, le culte de Saint-Walhère, invoqué pour les maladies de bestiaux a laissé comme trace une statue et un tableau représentant son martyre. Appliqués aux murs de l’édifice, un célèbre et artistique chemin de croix de Marcel Wolfers (1931), en grès grand feu.


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